vendredi 9 février 2018

GENESE 15


V 1 à 6 : promesse d’un fils

Suite à la victoire remportée contre la coalition de Kedorlaomer et sa rencontre avec Melchisédek, la parole du Seigneur parvint à Abram dans une vision. Sans doute, par la victoire remportée, Abram avait-il acquis une certaine notoriété dans la région. Celle-ci, cependant, n’était pas qu’un avantage. Immigré dans un pays occupé par des peuplades nombreuses, il pouvait paraître à leurs yeux comme un danger. Dieu connaissait le cœur d’Abram et les pensées qui s’y trouvaient. Le premier but de sa visite auprès de lui est de le rassurer. « Abram, n’aie pas peur, lui dit-Il, Je suis Moi-même ton bouclier ! Ta récompense sera très grande. » « Abram, lui dit Dieu en d’autres termes, ne crains pas pour ta sécurité dans l’avenir. Tu n’as nul besoin d’assurer ta défense ou de compter sur les forces que tu as. Puisque c’est Moi qui t’ai fait venir dans ce lieu, c’est aussi Moi qui assurerai Ta protection. Personne ne lèvera sa main sur toi car, entre toi et tes ennemis, il y a Moi. »

Quoique très personnelle, la promesse de Dieu est aussi pour tous ceux qui croient. C’est une promesse que je peux prendre pour moi. Dieu connait aussi mon cœur. Il sait le nombre de fois où, envisageant l’avenir, mon cœur a tremblé. Alors que ma situation, ou celle de l’Eglise, semble si fragile, si précaire, qui peut garantir, si ce n’est Dieu, que ce ne sera pas nos ennemis qui auront le dernier mot sur nous ? Nous ne subsistons pas par nos capacités, nos moyens, mais par la grâce de Dieu, la mise à disposition gratuite de Sa puissance et de Son secours au moment opportun en notre faveur !

En plus de la promesse de sécurité qu’Il lui fait, Dieu atteste à Abram que sa récompense sera très grande. Une fois de plus, Il invite son serviteur à ne pas arrêter ses regards sur sa situation présente, mais à regarder à la finalité des choses par la foi. Il n’y a dans la marche avec Dieu aucun rapport, aucune mesure commune entre ce que nous sommes maintenant et ce que sera notre rétribution au jour de Christ. Bien plus, dit Paul, nos légères afflictions du moment présent produiront pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire : 2 Corinthiens 4,17. Réjouissons-nous donc de la part que nous pouvons prendre dans ce monde aux souffrances de Christ. Elles sont la promesse que nous partagerons aussi Sa gloire lorsqu’Il paraîtra : cf 1 Pierre 4,13.

Quoi qu’affirmée avec force, cette dernière promesse de Dieu à Abram ne dissipe pas ses doutes. Quelle récompense un homme qui n’a pas d’enfant peut-il espérer ? Comment la postérité d’Abram serait-elle assurée s’il n’a aucun fils qui puisse être son héritier ? La perplexité d’Abram est fondée ! Là encore, Dieu ne va pas laisser Son serviteur sans lumière. Abram ne devra en aucune manière s’inventer un héritier. C’est le fils qui sortira de lui qui le sera. Pour en convaincre Abram, Dieu joint en quelque sorte le geste à la parole. L’appelant à sortir de sa tente, Il lui demande de contempler l’étendue céleste étoilée. Puis, Il lui dit de compter les étoiles s’il le peut ! « Ainsi, ajoute-t-Il, sera ta postérité ! »

Apprécions la pédagogie de Dieu pour fortifier, enraciner la parole qu’Il adresse à Abram et susciter la foi chez lui ! Dieu ne nous appelle pas à croire à Sa Parole sans preuve. Il nous fournit avec Sa Parole souvent les preuves dont nous avons besoin. Nous donnant l’exemple de ce qu’Il a déjà fait, il nous appelle ainsi à croire que ce qu’Il nous promet, Il le réalisera pour nous. C’est dans ce but que nous est donné le témoignage de l’Ecriture, afin que, par deux choses immuables (ici Sa promesse et le témoignage de Ses œuvres passées) dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée : Hébreux 6,18.

Suite à la promesse certifiée de Dieu, la foi jaillit spontanément dans le cœur d’Abram. Il crut et Dieu porta sa foi sur le crédit de sa justice. C’est sur ce fondement, le fondement de la foi en Dieu et de Ses promesses, que repose encore aujourd’hui la justice de tout croyant. L’exemple d’Abram sera le fondement de toute la construction argumentaire de Paul quant à la justification auprès de Dieu de tous ceux qui croient : Romains 4,3 à 5. Béni soit Dieu qui, par Son Esprit, a suscité une foi du même ordre dans nos cœurs !

V 7 à 21 : Dieu fait alliance avec Abram

Pour la 4ème fois depuis le jour où Il a appelé Abram, l’Eternel renouvelle la promesse selon laquelle Il lui donnera le pays dans lequel il vit en étranger pour possession. Abram, qui a vu auparavant de quelle manière Dieu avait signifié la promesse qu’Il lui avait faite d’un fils, interpelle le Seigneur à ce sujet : à quel signe, demande-t-il, pourra-t-il voir que Dieu accomplit Sa parole ? Quels événements montreront que le temps pour Abram et sa postérité de prendre possession du pays est arrivé ? La foi d’Abram ayant été prouvée et approuvée juste avant, Dieu ne considère pas que sa question relève du registre de l’incrédulité. La question d’Abram est plutôt une demande d’éclaircissement, de repères dans le temps, afin que, lorsque les évènements annoncés par Dieu se produiront, Abram ou sa postérité sachent que le temps est venu.

Notons que tout le contenu prophétique de la parole de Dieu est construit sur ce principe. Si la foi vient de ce que l’on entend, ce que l’on entend ne se limite pas à une parole définitive de Dieu. Dieu a pris soin de parler à plusieurs reprises et de plusieurs manières pour étayer la foi qu’Il a mise dans le cœur de Ses élus pour Sa Parole. C’est pourquoi, plus les signes se multiplient, plus l’attente du peuple de Dieu en ce qui concerne la venue du Messie se fait forte. C’est ainsi que Siméon en était venu par l’Esprit à avoir la conviction qu’il ne verrait point la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur : Luc 2,26. Il en est de même pour nous qui attendons Sa seconde venue. Bien que l’assurance de cette venue ait été donnée par Jésus à Ses disciples, nous ne sommes pas sans repères sur le temps où elle se produira. Jésus nous a laissé de nombreux signes à ce sujet et, plus nous les voyons s’accomplir sous nos yeux, plus notre attente est forte !

Attentif à la demande d’Abram, Dieu va lui donner de manière imagée les indications qu’il a souhaitées. Pour se faire, Il va user d’une méthode habituelle à l’époque pour sceller un contrat d’alliance entre deux parties. « Chez les Chaldéens, les Grecs et les Macédoniens, aussi bien que chez les Israélites, les deux personnes qui contractaient un traité d’alliance très solennel, passaient entre les deux moitiés d’un animal ou de plusieurs animaux. Ce qui indiquait deux choses : la première, que de même que ces deux moitiés appartenaient au même corps, les deux parties contractantes étaient désormais unies en un seul être ; la seconde, que si l’une violait son engagement, elle serait traitée comme cet animal partagé en deux : cf Jérémie 34,18 à 20. »

Abram se soumit à la procédure initiée par le Seigneur. Dieu, cependant, fit plus, que s’engager de manière formelle à accomplir la promesse qu’Il lui avait faite. Puisqu’Abram voulait des repères, Dieu les lui donna. Au travers d’une expérience effrayante, Il lui donne un aperçu de ce qui va se passer pour sa famille pour les siècles qui viennent. Ses descendants vont séjourner en immigrés dans un pays qui n’est pas le leur. Là, ils seront pendant 400 ans les esclaves du maître de cette nation. Tout sera fait par les nations environnantes pour que la promesse de Dieu ne se réalise pas (ce que signifie les oiseaux de proie qui cherchent à manger les animaux découpés). Mais les fils d’Abram les chasseront et, au temps où la faute des Amoréens occupant Canaan sera à son comble, le jugement de Dieu les frappera laissant le pays libre d’être occupé par la postérité d’Abram. Dans la précision des détails fournis, Dieu va jusqu’à donner les frontières exactes de la terre qu’Il destine aux fils d’Abram. Cette terre ira du fleuve d’Egypte jusqu’à l’Euphrate, et ce ne seront pas moins de dix peuples qui devront laisser aux fils d’Abram leur place en temps voulu. Jusqu’à ce jour, même au temps de Salomon, jamais Israël n’a occupé cet espace. Nous croyons que, parce qu’elle est un engagement solennel du Seigneur à Abram, la promesse de Dieu s’accomplira. Elle le sera par le Messie en qui toutes les promesses de Dieu sont Oui et Amen !

Béni soit Dieu qui, dans notre foi, ne nous laisse pas sans lumière ! Sa Parole nous donne toutes les assurances dont nous avons besoin de manière à ce que notre foi ne soit pas sujette au doute, mais bardée de certitudes !

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