mardi 9 janvier 2018

GENESE 8

V 1 à 19 : Sortie de l’arche

Le jugement ayant passé sur la terre, un nouveau chapitre de l’histoire de l’humanité peut commencer à s’écrire. Ce nouveau chapitre débute avec Dieu.

1.        Dieu, dit l’auteur de la genèse, se souvint de Noé et de tous les animaux qui étaient avec lui dans l’arche. Si Dieu se souvint de Noé, ce n’est pas parce que tout le temps que dura le déluge, Il l’avait oublié. L’expression signifie simplement qu’il est l’heure pour Dieu d’agir en sa faveur. Ainsi, c’est lorsque l’Eternel se souvint de l’alliance qu’Il avait contracté avec les enfants d’Israël qu’Il leur envoya Moïse pour les libérer de leur servitude : Exode 2,24.

Nous pouvons nous trouver par moment comme Noé dans des situations sans issue. Ces situations peuvent provenir de notre propre fait, ou résulter de l’œuvre de Dieu. Nous sommes là, ballotés sur une mer en furie, à la merci d’éléments que nous ne maîtrisons, sans puissance pour changer quoi que ce soit. Dans ces situations, nous pouvons avoir le sentiment d’être oublié de Dieu. Mais ce n’est pas le cas. Même si nous n’en avons pas le sentiment ou si nous le voyons pas, Dieu garde le contrôle sur toutes choses. Quand Il le décidera, Il nous montrera qu’Il ne nous a pas oublié, qu’Il se souvient de nous. A ce moment là alors, les choses vont s’inverser. La tempête va s’arrêter, les éléments déchaînés vont se calmer et nous verrons un nouveau monde avec de nouvelles possibilités s’ouvrirent pour nous.

2.       Se souvenant de Noé, Dieu fit passer un souffle sur la terre et les eaux s’apaisèrent. Les sources de l’abîme et les fenêtres du ciel se fermèrent et la pluie fut arrêtée dans le ciel. Se souvenant de Noé, Dieu impose aux éléments néfastes de s’arrêter net. La décrue peut alors commencer et les choses qui étaient défavorables jusque là deviennent favorables. Dieu agit pour préparer une nouvelle terre sur laquelle le reste qui a été épargné va pouvoir vivre et se développer.

Noé, à l’intérieur de l’arche ne voit encore rien de cette nouvelle terre qui est préparée. Mais il sent que quelque chose se passe. La pluie s’est arrêtée pour faire place au soleil, ce qui est un bon signe. Puis, il sent que l’arche ne vogue plus sur la mer, mais qu’elle s’est échouée sur quelque chose de dur. C’est un second signe qui montre que les eaux qui couvraient la terre ont commencé à se retirer.

Noé procède à des investigations. Il lâche d’abord le corbeau, animal impur : Lévitique 11,15, qui peut être classé parmi les charognards. Le corbeau fait des aller et retours vers l’arche jusqu’à ce que la terre soit sèche. Puis il lâche la colombe, animal qui est assimilé au Saint-Esprit dans l’Evangile : Marc 1,10. Par ses deux oiseaux, différents dans leur nature et leur manière de se nourrir, Noé pouvait se faire une idée de l’avancement de la décrue. Noé constate ainsi plusieurs choses sur la réalité de l’état dans lequel se trouve la terre, mais il ne prend de lui-même aucune initiative pour sortir de l’arche.

3.       C’est au moment où Dieu le lui dira que Noé sortira de l’arche, ainsi que sa famille et les animaux qui étaient à l’intérieur de celle-ci : v 15 à 19. Dans le début de cette nouvelle humanité, c’est Dieu qui donne aux hommes le tempo de leur marche sur la terre nouvelle qu’Il a préparé pour eux. C’est aussi là ce qu’Il veut pour nous dans la vie nouvelle dans laquelle Il nous fait entrer.

Du début à la fin, c’est Dieu qui décide, pour le ministère et l’œuvre auxquels Il a appelé Noé, des temps et des moments où se feront toutes choses. Noé marchait avec Dieu dans sa génération. Mais pour le reste, c’est Dieu qui, au travers de lui, accomplit Son dessein et Sa volonté pour l’humanité. C’est Dieu qui l’appelle, qui lui révèle ce que sera l’œuvre majeure de sa vie. C’est Dieu qui le soutient envers et contre tout, et lui donne la persévérance malgré le peu de fruit que sa prédication génère. C’est Dieu qui, au moment choisi, met un terme à Sa patience et fait entrer dans l’arche ceux qu’Il veut sauver. C’est Dieu qui ouvre les écluses des cieux et les sources de l’abîme pour submerger la terre et les plus hautes montagnes par l’eau. C’est Dieu qui fait cesser la pluie et conduit l’arche à s’échouer sur le mont Ararat. C’est Dieu enfin qui, au moment favorable, fait sortir Noé, sa famille et tous les animaux qui sont dans l’arche pour donner à l’humanité un nouveau départ sur de nouvelles bases. Oui ! Dieu est l’Alpha et l’Oméga de l’histoire, le début et la fin de tout ce qu’Il accomplit.

V 20 à 22 : sacrifices et promesses

A peine sorti de l’arche, le premier réflexe, la première œuvre de Noé sera de bâtir un autel à Dieu sur lequel il offrira des holocaustes, des bêtes pures entièrement sacrifiées. L’holocauste est, dans la Parole de Dieu, le plus grand des sacrifices, celui qui englobe dans sa signification tous les autres. Il est à la fois synonyme d’expiation (le sang est versé), mais aussi de reconnaissance (il est une offrande volontaire), et de consécration (il est signe que l’on se livre entièrement à Dieu).

Dieu sentit l’odeur agréable du sacrifice offert par Noé, signe d’un nouveau départ de l’humanité. Satisfait de celui-ci, Dieu y répond par des promesses et un engagement solennel. La malédiction qui a frappé la terre par le déluge ne se reproduira plus. Certes, le cœur naturel de l’homme n’a pas changé. Le déluge a effacé le péché de l’humanité, mais il n’a pas le pouvoir de déraciner celui-ci du cœur des hommes. Il faudra pour cela plus que des millions de mètre-cubes d’eau. Il faudra la mort du Fils unique et éternel de Dieu et le don de l’Esprit-Saint. Mais Dieu s’y engage : Il ne frappera plus tout être vivant comme Il l’a fait. Il devra encore punir le péché, mais c’est Son Fils bien-aimé qu’Il frappera pour lui.


La terre peut donc être rassurée, et l’humanité qu’elle porte avec elle. Dieu s’engage à sa préservation et à sa conservation pour le temps qu’elle durera. Ce temps sera celui qui courra jusqu’au jugement final. Dans les temps qui précéderont ce moment, l’humanité rééditera les attitudes et le comportement qu’elle eut du temps de Noé : Matthieu 24,37-38. Des moqueurs viendront qui, oubliant le fait du déluge qui se produisit du temps de Noé, nieront qu’une extinction de la vie sur notre planète puisse se produire : 2 Pierre 3,3 à 5. La terre ne périra plus par l’eau, mais, dit l’apôtre, les cieux et la terre de maintenant sont gardés pour le feu : 2 Pierre 3,6 à 10. Le temps de la patience de Dieu s’arrêtera à nouveau. Puisqu’il en est ainsi, comme Noé, nous sommes appelés, en tant que justes, à ne pas nous conduire de la même manière que ceux qui vivent sans Dieu. C’est avec une conduite sainte et avec piété qu’il nous faut attendre et hâter le Jour du Seigneur. Que Dieu nous donne, comme le patriarche, d’être de ceux qui marchent avec Dieu dans leur génération !

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