V 1 à 5 : dernières instructions de
Dieu à Noé
L’arche construite, le temps de la patience de Dieu envers
l’humanité issue d’Adam est arrivé à son terme. Prédicateur de la justice, Noé
a largement eu le temps de prévenir ses contemporains du jugement qui allait
les atteindre. Mais, malgré ses avertissements, et le signe visible de l’arche,
aucun n’a pris au sérieux le patriarche. Mis à part Noé le juste avec sa
famille, il n’y a personne d’autre que la justice de Dieu peut sauver : cf
Ezéchiel 14,14 et 20. Le
Seigneur donne donc à Noé l’ordre salvateur pour lui et fatal pour le monde
d’entrer dans l’arche. Une fois de plus, Noé obéit à l’ordre de Dieu par la
foi, n’ayant pas encore vu une seule goutte de pluie jusque-là. Les sept jours
qui séparent le moment de l’ordre donné par Dieu à la venue du déluge seront
mis à profit pour une chose : permettre la venue d’un couple de chaque
créature dans l’arche et installer chacun pour le grand voyage qui allait
commencer. Un tel phénomène, qui dut être visible par les voisins de Noé, ne
les alerta pas pour autant. L’endurcissement a atteint un tel point que tous
les signes de l’évidence de l’imminence du jugement les laissent indifférents.
Désormais, tout est prêt ! La survie de chaque espèce animale est garantie
et les stocks de provision sont emmagasinés pour faire face à l’épreuve qui vient.
Outre le fait qu’un couple de chaque animal doit être dans
l’arche, Dieu précise qu’en ce qui concerne les animaux purs, Noé doit faire
entrer sept couples de chacun d’eux. Ces animaux ne sont pas tous appelés à
survivre. Dieu a ici en vue ce qui suivra le déluge, l’établissement d’une
nouvelle alliance qui sera scellée comme beaucoup par le sang du
sacrifice : Genèse 8,20-21. « L’un des traits les plus étonnants
du récit, c’est l’entrée des animaux dans l’arche. Noé n’aurait pu les
rassembler ni par la force, ni par la ruse. Il semble qu’ils aient été poussés
par une sorte d’instinct et qu’ils se soient réfugiés dans l’arche sous l’empire
d’un de ces pressentiments que les animaux éprouvent quelquefois à l’approche d’un
ouragan ou d’un tremblement de terre. Des créatures stupides entrèrent dans l’arche,
pendant que les hommes, malgré les avertissements de Noé, restèrent dehors :
Méditations sur la Genèse : Henrich Thiersch. »
V 6 à 24 : entrée dans l’arche
Noé entré dans l’arche avec sa famille et tous les animaux
destinés à survivre, le texte précise que c’est l’Eternel lui-même qui ferma la
porte derrière eux : v 16. Jusqu’à la
dernière minute, il était possible pour les contemporains de Noé d’échapper au désastre
qui allait venir. Aujourd’hui encore, pour notre génération, la porte du salut
reste ouverte. Quiconque veut entrer par Jésus auprès de Dieu le peut : Jean 10,9. Un jour, cependant, c’est certain : la
porte du salut se refermera, laissant à l’extérieur des millions qui n’auront
pas cru bon de se laisser avertir. Quels étaient les sentiments de Noé au
moment où la porte se referma sur lui ? Eut-il des regrets pour tous ceux
qu’il avait averti et dont il se souvenait du visage ? Nul doute que cet
homme pieux eut le cœur serré en pensant à la fin terrible qui attendait ses
contemporains ! Mais Noé savait avec Dieu qu’il n’y avait pas d’autres
solution possible pour que l’humanité ne périsse pas totalement et que le
dessein de Dieu de se faire un peuple pour Lui se réalise. Entre ces deux
enjeux, le second était préférable.
Comme l’Eternel l’avait annoncé à Noé, le déluge d’eaux dura
40 jours et 40 nuits. C’est la première fois dans la Parole de Dieu que l’on
rencontre un tel laps de temps. Cette durée se retrouve à plusieurs reprises.
Ainsi Moïse restera 40 jours et 40 nuits sur le Sinaï, terme au-delà duquel
Dieu lui donnera les tables de la loi : Exode
24,18 ; Deutéronome 7,11. Jésus restera quant à Lui 40 jours et 40
nuits dans le désert, temps pendant lequel Il sera tenté par le diable : Matthieu 4,1 à 11. Par ailleurs, suite à leur
incrédulité, Dieu décidera de faire errer la génération qui sortit d’Egypte
sous la conduite de Moïse pendant 40 ans dans le désert, temps pendant lequel
elle sera nourrie de la manne : Nombres
14,34 ; Exode 16,35. Quarante apparaît comme le nombre
représentatif de la mise à l’épreuve. Il représente aussi le remplacement d’une
période par une autre et le temps que dure une génération humaine.
« Le
déluge est un événement surnaturel, un acte de la puissance de Dieu. La pluie
seule n’aurait pu inonder toute la surface de la terre. Il semble qu’une partie
du sol se soit affaissée et que les eaux souterraines se soient précipitées par
les crevasses ainsi formées. Plus tard, quand Dieu l’ordonna, les parties qui s’étaient
affaissées purent se relever, de manière à faire rentrer les eaux dans leurs
limites précédentes : Thiersch. » L’Eternel, dit David,
était sur son trône lors du déluge : Psaume 29,10.
Oui ! C’est par un acte de Sa souveraineté qu’Il fut ordonné et que toutes
les créatures qui n’avaient pas cru à la prédication de Noé du temps de sa
patience périrent. L’Eternel sera aussi sur Son trône avec Son Fils
Jésus-Christ au temps du jugement final : Apocalypse
5,6-7. Qu’aujourd’hui encore des âmes cherchent en Lui leur refuge,
avant qu’Il ne vienne pour elles en Juge !
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