samedi 23 décembre 2017

GENESE 5

Tout le chapitre 5 de la Genèse est consacré à la généalogie qui va d’Adam à Noé, prochaine figure principale de la révélation. De la lecture de cette généalogie, on peut retenir plusieurs enseignements :

-          Le premier enseignement touche à la transmission génétique de l’image du père à ses fils. Alors qu’Adam, né sans père, porte l’image de Dieu, Seth, fils d’Adam, est créé à sa ressemblance. Affecté par le péché, Adam ne put faire autrement que le transmettre à ses descendants. Comme par un seul homme, dit Paul, le péché est entré dans le monde : Romains 5,12. Pour qu’un homme puisse naître sans péché, il faudrait qu’il entre dans le monde humain d’une autre manière que par un engendrement humain. Un seul dans l’histoire prendra ce chemin : Jésus-Christ : Matthieu 1,18. C’est pourquoi, il est le seul qui ne porte pas dans Son être les caractéristiques d’Adam.

-          Le second enseignement touche à la répétition du scénario qui affecte chaque descendant d’Adam. Après être né, chaque fils d’Adam vit un certain nombre d’années, puis il meurt. La sentence de malédiction prononcée par Dieu, avant et après la chute : Genèse 2,17 et 3,19, s’accomplit à la lettre, même si, pour cela, il faut attendre près de mille ans pour qu’elle se réalise. Comme par un seul homme, dit Paul, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort. Ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes, parce que tous ont péché : Romains 5,12. Comme nous, Jésus-Christ est mort. Mais trois jours après Sa mort retentit la plus formidable nouvelle qui soit : Il est ressuscité des morts : Matthieu 28,6-7. Ce fait est dû au fait que Jésus n’est pas mort à cause de Ses péchés, mais des nôtres. Par Sa mort, Il a vaincu la mort et libéré tous ceux qui, leur vie durant, étaient retenus en esclavage dans la crainte de la mort : Hébreux 2,14.

-          Une assertion particulière est faite dans la généalogie d’Adam à celui qui naît en 7ème position après lui : Hénoc. Le peu qui nous est dit ici nous donne la raison du destin différent qui lui fut réservé par rapport à ceux qui le précèdent et qui le suivront. Il nous est dit que Hénoc, après la naissance de Mathusalem, marcha avec Dieu 300 ans, puis il ne fut plus parce que Dieu le prit. Hénoc, dans la généalogie qui va d’Adam à Seth, correspond au Lémek, meurtrier, qui est le fils d’Adam par Caïn. Ils se trouvent tous les deux en 7ème position. Cette correspondante n’est pas le fait du hasard. Alors que, dans la lignée de Caïn, la génération de Lémek est celle dans laquelle le mal atteint des sommets, par Hénoc, de la lignée pieuse de Seth, le Seigneur prévient et avertit l’humanité de ce qui va se produire sous peu. Jude, inspiré, nous rapporte le message dont Hénoc sera, en son temps, le porteur : « C’est aussi pour eux qu’Enoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes : Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades, pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d’impiété qu’ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu’ont proférées contre lui des pécheurs impies : Jude 1,14-15. » Quand Hénoc reçut-il la révélation du message dont il fut le porteur pour sa génération ? Le récit biblique semble le situer au moment où Mathusalem, son fils, naquit.

Que s’est-il passé à ce moment ? Hénoc prit-il conscience, avec la naissance de son fils, que le monde dans lequel il l’a fait naître ne pouvait continuer indéfiniment, que la patience de Dieu avait atteint son terme ? Quoi qu’il en soit, Mathusalem, selon les calculs que l’on peut faire à partir des indications qui nous sont données, mourra l’année même du déluge. Noé, l’arrière-petit-fils d’Hénoc, sera celui par qui Dieu accomplira sa prophétie. Pour autant, les générations qui le précédèrent ne pouvaient pas dire qu’elles ne furent pas averties. La disparition soudaine du prophète sera un message d’avertissement sans ambigüité. Alors que le monde va vers le jugement, Dieu retire de son sein, avant qu’il ne périsse, ceux qui marchent avec Lui. Il en sera de même à la fin des temps : 1 Thessaloniciens 4,15 à 17. Quand le monde sera mûr pour le jugement, Dieu retirera, avant que les coupes de Sa colère se déversent sur lui, Ses fidèles de son sein.

« Il a toujours fallu, dit Roos, que les prophètes fissent eux-mêmes quelque expérience de ce qu’ils annonçaient pour un avenir éloigné. C’est ainsi que David a souffert une grande partie des souffrances du Christ. Par là les prophètes devenaient en même temps des types. »

Ce ne fut pas qu’Hénoc, mais encore Lémek, son petit-fils et le père de Noé, qui avait conscience de l’évènement majeur qui allait se produire dans leur génération. De même que Mathusalem fut pour Hénoc le signe qui témoignait de la révélation qui lui fut accordée, Noé l’est pour Lémek. Noé, selon ses dires, sera celui par lequel Dieu va consoler les justes de leurs peines et du travail de leurs mains sur la terre maudite sur laquelle il se trouve. Le témoignage de Lémek sur le déluge qui va se produire atteste que celui-ci n’a pas seulement valeur de jugement pour l’humanité corrompue. Il est aussi le don que Dieu fait aux justes d’une consolation. C’est cette même consolation après laquelle la création soupire aujourd’hui : Romains 8,19-20.

Si, parmi les hommes de foi, nous trouvons Lémek puis Noé, cela tient évidemment au témoignage laissé par Hénoc et à la façon dont il disparut de la terre. Car Lémek était né lorsque son grand-père fut enlevé par Dieu après avoir marché avec Dieu. Et ce fait extraordinaire ne put qu’impressionner fortement Noé lorsqu’il l’apprit de la bouche de son père Lémek et de son grand-père Mathusalem. Si l’évènement eut une grande portée dans le cœur de ces hommes, il est à noter qu’il ne changea rien à l’attitude de l’ensemble des autres hommes vivant à cette époque. On pourrait croire que, placés devant des faits inédits et extraordinaires de signification, les hommes se mettent à rentrer en eux-mêmes pour se repentir. Mais ce ne fut pas le cas. Sans doute trouva-t-on des explications au phénomène et finit-t-on par le banaliser. Nous ne savons pas quand aura lieu l’enlèvement des croyants. Mais la Bible ne laisse pas planer beaucoup d’illusions sur l’attitude qu’adoptera la plupart des hommes avant le retour de Christ, malgré les signes évidents de l’imminence du jugement. Ils ne se repentiront pas, dit l’Apocalypse, à plusieurs reprises : Apocalypse 9,20-21 ; 16,11. Que cela ne nous empêche pas d’être témoin ! Car, autour de nous, il y a encore des Lémek et des Noé prêts à écouter la Parole de Dieu !


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