V 2 :
la terre est vide, mais pas livrée à elle-même : l’Esprit de Dieu tournoie
au-dessus d’elle comme un aigle sur sa nichée : Deutéronome
32,11.
ð On peut
de même avoir l’impression de se trouver dans nos vies dans des situations de
chaos telles que l’on ne voit plus le sens de ce que l’on vit. On se pense
abandonné. Mais tout cela reste sous le contrôle de Dieu qui peut donner ordre
et structure à notre existence (cf Romains 8,38-39).
Le monde que Dieu a créé n’est jamais livré à lui-même au point d’être
abandonné. Il reste sous le contrôle de l’Esprit de Dieu. A combien plus forte
raison nos vies si elles Lui appartiennent.
V 3 : 1ère chose que Dieu donne
pour ordonner la création qu’il est en train de faire et mettre fin au
chaos : la lumière.
ð C’est par
la lumière de Christ dans nos vies que Dieu entreprend de mettre fin au chaos
primitif dû au péché. Ce que Dieu veut faire, c’est donner ordre, sens, but et
signification à notre existence. Et la lumière est le premier moyen par lequel
Dieu le fait. Chacun de nous qui reçoit la lumière peut aussi attester avec
Dieu que la lumière est bonne, bien meilleure que le chaos qui résulte des
ténèbres.
NOTE : Notons le parallélisme volontaire de Jean, dans le
prologue de son Evangile, avec le 1er chapitre de la genèse :
Au commencement, Dieu… Au commencement était la Parole… En Christ se trouve la
lumière qui donne la vie aux hommes !
1er travail de la lumière : séparer. Séparer,
c’est dissocier, c’est faire que les choses ne soient plus fusionnées les unes
avec les autres. Séparer, c’est définir, donner une identité distincte, classer
dans des domaines différents. Toute l’œuvre d’ordonnancement de la création de
Dieu consiste à séparer les éléments amalgamés pour en faire des éléments
distincts les uns des autres : v 6, 9 et 14.
ð L’objectif
de Dieu est que, dans nos vies, nous séparions les choses, que nous appelions
par leur nom ce qui relève des ténèbres et ce qui relève de la lumière, que
nous identifions du nom que Dieu leur donne ce qui se trouve dans notre
existence. Telle chose est péché et relève du chaos et de la confusion et n’est
pas bonne. Et telle chose, parce qu’elle est voulue du Créateur, correspond à
ce qui est bon et structurant pour nous. Apprenons à appeler par le nom que
Dieu leur donne les choses qui sont devant nous. C’est le nom que Dieu donne
aux choses qui leur donne leur identité et nous permet de les classer dans les
catégories qui leur conviennent.
V 6 : les étapes de l’arrangement de la
création de Dieu s’inscrivent dans un objectif précis : préparer un lieu
qui puisse accueillir la vie et donner naissance au projet de Dieu concernant
l’humanité. Dieu, dit le livre des Proverbes, fait tout pour un but, même le
méchant pour le jour du malheur : Proverbes 16,4.
Il se peut que nous ne comprenions pas toujours ce que Dieu fait dans nos vies
ou autour de nous. Pour autant, ne doutons pas de Sa sagesse. Il sait ce qu’Il
fait, ce qu’Il vise, où Il va. Mieux vaut s’en remettre avec confiance à la
sagesse de Dieu que de d’errer dans des spéculations vaines, tomber dans le
doute et finir dans la révolte.
V 14 : il nous faut veiller ici à ne pas
dépasser ce que dit l’Ecriture au sujet du rôle que Dieu a donné dans la
création aux astres qui gravitent dans le ciel. Ils sont des signes pour
marquer les rencontres festives, les jours et les années. Ils nous servent de
repères pour dater les choses dans la vie courante, non pour spéculer sur ce
qui va se produire dans le futur. Certes, Dieu peut produire des signes dans le
ciel pour nous avertir de l’imminence du retour de Christ : Luc 21,11 et 25. Mais bâtir sur ces versets tout un
système d’interprétation astrologique de l’avenir dépasse la pensée de l’Ecriture :
Esaïe 47,13.
V 11, 21, 24 et 25 : le monde végétal
et animal est catégorisé selon des espèces. Chaque espèce est porteuse de sa
semence propre qui sert à la reproduction de l’espèce. L’évolution des espèces,
si elle se produit, ne se fait que dans le cadre de l’espèce elle-même. Tout
croisement entre espèces est une anomalie. L’idée selon laquelle l’homme
résulterait d’une évolution de l’espèce animale ne correspond pas à la pensée
créatrice de Dieu. La semence de chaque espèce porte le code génétique de
l’espèce en vue de sa reproduction. Elle ne peut produire tout à coup une autre
espèce.
V 26 et 27 : homme et femme sont ensemble
l’image de Dieu, dans leur différence et leur spécificité. A leur sujet seul,
il est dit que Dieu les bénit. Il les bénit en vue de la mission qu’il leur
assigne. Il est important pour nous que nous réalisions que la bénédiction de
Dieu n’est pas une fin en soi. Elle nous est donnée en vue du projet que Dieu a
avec nous. Christopher Wright fait remarquer justement que l’élection d’Abraham
et d’Israël n’a pas pour but eux-mêmes, mais la bénédiction que Dieu veut
qu’ils soient pour les nations. Le principe s’applique partout. Si je demande à
Dieu Sa bénédiction, c’est en vue d’être capable d’accomplir le projet qu’Il a
en vue pour moi et ma famille. Demander à Dieu d’être béni pour être
égoïstement bien ne correspond pas au but de la bénédiction.
V 31 : le bonheur de Dieu : être
satisfait, réjoui de ce qu’Il a fait. C’est le bonheur qu’Il veut partager avec
nous ! Il veut que nous entrions dans les œuvres qu’Il a préparées
d’avance pour nous (Ephésiens 2,10) et que nous
ayons part à Sa joie quand elles s’accomplissent (Matthieu
25,21.23). O Dieu, fais-moi entrer dans Ta joie en me faisant entrer
dans les œuvres que Tu as préparées pour moi.
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