jeudi 21 décembre 2017

GENESE 4

V 1 : nous avons ici la première mention de relations sexuelles entre Adam et Eve. Cela pose question. Est-ce à dire que, avant que le péché n’entre dans leurs vies, ils ne se connurent pas sur ce plan-là ? Si c’est le cas, cela est-il dû à la volonté de Dieu ou au fait qu’il n’y avait pas de désir de cet ordre en eux au temps de leur innocence ? Ou cela vient-il du fait que le laps de temps entre leur création et leur chute fut si court qu’ils n’eurent pas le temps de s’unir sur le plan physique ? Nous n’avons pas de réponse à ces questions. Ce que l’on peut déduire de certain est que, contrairement à une idée populaire, la relation sexuelle ne constitue pas la source du péché. L’ordre donné par Dieu à Adam et Eve d’être fécond et de multiplier leur est donné avant qu’ils ne pèchent : Genèse 1,28. Ce qui signifie que la relation sexuelle fait partie intégrante du dessein créationnel de Dieu pour l’humanité. Il n’y a de plus aucune connotation négative dans ce verset à l’idée qu’Adam connut Eve. La naissance de Caïn est pour eux quelque chose de si merveilleux qu’ils glorifient Dieu pour celle-ci. Ils y reconnaissent la main de Dieu.

Les vérités énoncées dans ce verset peuvent nous être utiles dans la défense de l’Evangile sur deux plans. Le premier touche à la nature et à la définition du péché. Il faut le dire et le redire. Le péché, dans son essence, n’a rien à voir avec l’acte sexuel. La relation sexuelle fait partie des cadeaux que Dieu a donné à l’humanité, en vue premièrement de sa reproduction. La relation sexuelle peut être affectée par le péché, et elle l’est souvent. Le détail de toutes les pratiques immorales et abominables qui se trouvent dans l’Ecriture l’atteste suffisamment : Lévitique 18. Mais, vécue dans le cadre défini par Dieu à l’origine, la relation sexuelle entre la femme et son mari n’a rien de mauvais. Le second plan touche au miracle de la conception. Il est et reste le premier témoignage de la grandeur de Dieu. Il nous faut donc, avec Eve, nous émerveiller du miracle de la naissance et ne pas le banaliser. Détruire une vie en gestation, c’est détruire un chef d’œuvre que Dieu est en train de façonner. Oui ! Ce n’est pas pour rien que la première louange à Dieu que l’on trouve dans l’Ecriture a pour objet la naissance d’un enfant. C’est ici le point de départ qu’utilise Paul lorsqu’il veut conduire des païens à connaître Dieu. « En Lui, leur dit-il, nous avons la vie, le mouvement et l’être : Actes 17,28 ». Le don de la vie est la première chose pour laquelle les êtres humains devraient glorifier Dieu ! Puisque tel est le cas, c’est par là que nous devons aussi commencer pour témoigner de Lui !

V 2 : il n’y a rien dans la profession qu’exerce Caïn par rapport à Abel qui porte une connotation négative en elle-même. L’auteur biblique ne rapporte ici que des faits.

V 3 à 5a : Caïn et Abel ont été éduqués dans la crainte de Dieu par Adam et Eve. Ils savaient que tout ce qu’ils avaient leur venait de Lui. Aussi chacun, à sa manière, entreprit d’offrir quelque chose à Dieu en guise de reconnaissance pour Ses dons. Dans cette entreprise, il y a ce qui est formel et ce qui touche à l’intention, la motivation du cœur. Ce qui est formel est ce qui est visible aux yeux des hommes. Ce qui est visible peut sembler convenable, voire impressionner. Mais seul ce qui est à la source de ce que nous faisons, nos intentions intéressent le Seigneur. Le jugement du Seigneur sur Caïn et Abel et leurs offrandes témoigne du fait que l’on ne peut tromper Dieu. Chez Caïn, le cœur n’y est pas. C’est uniquement par formalisme qu’il a apporté son offrande à Dieu. La nature de celle-ci témoigne à elle seule de ce fait. Caïn n’apporte-t-il pas à Dieu une offrande faite des fruits de la terre que Dieu a maudite : Genèse 3,17 ? Comment une telle offrande pourrait-elle réjouir le cœur de Dieu ? L’offrande d’Abel témoigne quant à elle de la reconnaissance de son cœur envers Dieu pour ses dons. Il sacrifie plusieurs premiers-nés de son troupeau (les prémices) avec leur graisse. Abel ne connaît pas encore la loi, mais il en pratique l’esprit : Lévitique 3,16. Toute offrande qui n’est pas l’expression d’une action de grâces envers Dieu n’a aucune valeur à Ses yeux. Pire ! Elle est reçue par Lui comme une injure, une abomination. Dieu le fait savoir à Caïn, non pour le condamner, mais qu’il revoie son attitude.

V 5b à 7 : De manière évidente, Caïn ne réagit pas comme il le faudrait à la désapprobation de Dieu sur lui et son offrande. Sa réaction relève de son amour propre froissé. Chaque fois que nous nous vexons lorsque quelqu’un nous reprend à propos de quelque chose qui est juste, nous sommes comme Caïn, pas loin de la haine et du meurtre. Le Seigneur ne laisse pas Caïn dans son état, seul avec lui-même. Il sait qu’il n’y a rien de pire et de plus destructeur qu’un homme blessé dans son égo qui ne se repent pas. Le Seigneur ne l’accuse pas, mais l’interroge. La réaction de Caïn est-elle juste, fondée ? Quoique Dieu l’ait désapprouvé, ce n’est pas la fin du monde pour lui. Caïn peut encore changer, revenir, examiner son cœur, se repentir. Il peut décider que maintenant s’arrête pour lui la descente aux enfers. S’il ne met pas un terme immédiat à sa colère, Caïn doit savoir que viendra le moment où le péché qui l’agite, telle une bête fauve, se jettera sur lui et le dominera complètement. Rien, en effet, ne donne plus facilement et rapidement en nous l’accès au diable que la colère et la frustration : Ephésiens 4,26-27.

L’emprise qu’exerce le péché sur une personne est toujours graduelle. Nous pouvons face à une situation mal réagir, puis revenir à Dieu et nous repentir. Le mal qu’aura occasionné le péché s’arrête aussitôt. Au lieu de poursuivre dans la voie du mal, nous nous sommes arrêtés pour reprendre celle du bien. Si nous ne tenons pas compte de l’avertissement de Dieu dans notre conscience et par le Saint-Esprit, alors inévitablement les choses ne pourront que s’aggraver. La porte qui était juste entrouverte pour le mal va s’ouvrir totalement laissant le passage à une bête fauve qui finira par nous dévorer : 1 Pierre 5,8. Le Seigneur le dit nettement à Caïn : la clé de la solution à son problème n’est pas chez les autres. Elle est en lui. C’est à lui de décider, à partir de la mauvaise réaction qu’il a eue, quelle sera la suite de sa vie et de son chemin.

V 8 : Malgré la mise en garde précise que Dieu lui fit au sujet du danger que représentait pour lui sa colère, Caïn ne rentra pas en lui-même pour se repentir. Il ne chercha pas à peser, à la lumière de la vérité de la Parole de Dieu, la valeur de son attitude. Mais, cultivant sa haine et sa rancœur contre Dieu, il saisit l’occasion qui se présenta à lui d’être seul avec son frère Abel pour l’invectiver, puis se jeter sur lui pour le tuer. Innocent dans cette affaire, Abel fut la double victime de Caïn. Il fut d’abord la victime de la frustration de son frère à l’égard de Dieu, mais aussi celle de sa jalousie à son égard. La différence de traitement que reçut l’offrande de Caïn à côté de celle d’Abel n’eut pas comme seul effet de provoquer son mécontentement à l’égard de Dieu. Elle suscita en parallèle dans son cœur une animosité à l’égard de son frère, vu comme le bien-aimé de Dieu, animosité du même ordre que celle du fils aîné à l’égard du fils prodigue de la parabole de Jésus : Luc 15,28 à 30. Abel, bien qu’innocent dans cette affaire, devint le bouc émissaire de la frustration de Caïn à l’égard de Dieu.

Nous pouvons retenir du meurtre d’Abel par son frère Caïn plusieurs leçons. La première est que, dans la vie des hommes, les choses ne dégénèrent pas sans que ceux-ci dans leur conscience ne soient avertis de ce qui les attend s’ils en viennent au pire. Ce n’est que parce que, bien qu’averti, on refuse de se repentir que l’on en vient à des comportements extrêmes et destructeurs. La seconde est, qu’inévitablement, les griefs que l’on a contre Dieu finissent par se retourner contre nos frères. Puisque Dieu n’est pas atteignable par Caïn, ce sera Abel qui prendra. La troisième leçon est que, lorsqu’on ne veut pas se repentir, il nous faut toujours un bouc émissaire qui paye pour ce qui ne va pas dans nos vies. Puisque Dieu est favorable à Abel et son offrande et qu’il ne l’est pas envers Caïn et son offrande, Abel devient le fautif tout désigné pour la situation. Il nous est impossible d’aimer ceux que Dieu aime et approuve quand nous sommes en froid et en révolte contre Lui. Caïn ne tue pas seulement Abel par colère, mais aussi parce qu’il est le miroir permanent de son problème. Si nous marchons avec Dieu dans la lumière et la vérité, il nous faut le savoir : nous ne serons pas aimés et appréciés de ceux qui, dans le monde ou dans l’Eglise ne veulent pas y marcher. Nous ne voulons pas être leurs accusateurs, mais, contre notre volonté, nous le serons. Il est inévitable que nous soyons mal vus de la part de ceux pour qui nous sommes un rappel constant de leur mauvaise attitude. Ne nous étonnons donc ni de leur jalousie stupide et inconsidérée, ni de leur froideur ou de leur colère envers nous. Elles ne sont que la preuve de leur révolte contre Dieu !

V 9 et 10 : A quoi donc a pensé Caïn en tuant Abel ? S’imaginait-il que son crime allait passer inaperçu, que Dieu ne le verrait pas ? Nous ne sommes jamais si stupides, si aveugles, si déconnecté de la réalité que dans les moments où nous péchons ! Emprisonnés dans l’univers étroit de notre égo, nous vivons dans le déni complet de la réalité. Mais le retour à celle-ci est inévitable ! Comme il nous est impossible d’échapper à Dieu, le retour à la réalité nous est aussi inévitable. Que nous le voulions ou non, nous devrons regarder notre péché en face, dans toute la crudité de sa laideur.

Comme Il le fait depuis le début, Dieu s’approche de Caïn avec des questions. Ce qu’Il cherche par ce moyen, c’est que la vérité de ce qui a été commis sorte de la bouche même du coupable. C’est ici, comme le montre la confession du fils prodigue, le seul chemin qui mène à la repentance : Luc 15,18. Caïn, cependant, n’est pas prêt à cet aveu. Non seulement il ment, mais il ose reprendre Dieu au sujet du bien-fondé de la question qu’Il lui pose. Rien autant que le péché ne nous rend arrogant et méprisant à l’égard des gloires qui nous dépassent : cf Jude 1,8-10. Alors que Caïn pourrait être détruit sur le champ, son péché l’a privé de la vue. Il ne mesure plus la disproportion gigantesque qui existe entre lui et Dieu. Dieu ne va pas s’arrêter à la réponse de Caïn. Il ne veut pas témoigner, mais quelque chose sortant de la terre crie contre lui. C’est le sang de son frère qu’il a assassiné. Il est rare que les criminels avouent spontanément leurs crimes. Mais ils ne sauraient échapper aux preuves matérielles de ceux-ci qui, aujourd’hui, témoignent contre eux parfois des décennies après les faits. Et quand bien même les traces des crimes commis par les hommes sont effacées et ne peuvent donner lieu à des poursuites, elles restent présentes à la mémoire de Dieu, devant qui tout être doit comparaître pour rendre compte de ses actes : 2 Corinthiens 5,10.

V 11 et 12 : Après son péché, l’heure est venue pour Caïn de subir les conséquences de ses actes. Quand bien même le pardon se trouve en abondance auprès de Dieu, il y a toujours des suites à nos actes. S’il en est ainsi dans la vie des élus, combien davantage cela s’applique-t-il dans celles de ceux qui ne se repentent pas ! Comme il en fut pour Adam et Eve, le châtiment que Dieu prononce sur Caïn est en lien direct avec son péché. Puisque le sang d’Abel répandu par Caïn a souillé la terre qu’il cultivait (Caïn, rappelons-le, était laboureur), Caïn sera maudit, chassé de la terre qu’il travaillait. De plus, au lieu de lui donner son fruit, cette terre le lui refusera. Parce que Caïn a encore amplifié le mal commis par Adam, les effets néfastes de ce mal seront aux aussi amplifiés. La punition d’Adam aura été de travailler à la sueur de son front et de devoir combattre ronces et épines pour cultiver la terre. Mais Adam pourra encore vivre de son travail agricole. Ce n’est plus le cas pour Caïn. La malédiction prononcée par Dieu sur Caïn le fera passer d’une vie sédentaire à une vie nomade. Puisque Caïn ne peut plus espérer tirer profit de la terre où il était, il sera désormais errant et vagabond, livré à la condition d’un animal obligé d’errer de lieu en lieu pour trouver sa subsistance.

La terre sur laquelle nous sommes ne nous appartient pas. Elle nous a été donnée en cadeau de la part de l’Eternel : Psaume 24,1. Dieu nous l’a donnée comme ressource pour notre vie. L’idéal de Dieu est que chacun ici-bas puisse habiter sous sa vigne et son figuier en sécurité : Michée 4,4. Malheur à nous si, cependant, la terre, le lieu où nous sommes nous voit commettre les pires infamies. Aussi grande ait été notre prospérité et notre sécurité dans ce lieu, Dieu nous en déracinera. Sous des formes multiples, la malédiction qui frappe Caïn touche aujourd’hui encore nombre de nos contemporains qui se conduisent comme lui. Tel homme, qui avait le confort d’un bon foyer, se voit basculer dans une situation précaire pour son infidélité. Tel ouvrier, qui avait un contrat de travail sûr, se voit licencier pour avoir fraudé, volé ou s’être corrompu. Le peuple d’Israël même, qui avait reçu Canaan, un pays où coulent le lait et le miel, s’est vu dépossédé de sa terre à cause des multiples abominations commises au cours des siècles sur son sol. Apprenons de Caïn et de ses successeurs et gardons-nous de prendre comme un dû ou une évidence les bontés dont nous sommes l’objet de la part de Dieu. Elles nous ont été données en vertu de Sa bonté, mais elles peuvent nous être retirées en vertu de sa réprobation !

V 13 et 14 : suite à la malédiction prononcée par Dieu sur lui à cause de son crime, Caïn ne fait preuve d’aucun remords. Ce qui le rend malheureux n’est pas ce qui devrait. Caïn n’est aucunement désolé de ce qu’il a fait. Ce qui le charge, c’est ce qu’il devra endurer, les conditions dans lesquelles il devra vivre désormais sur la terre. Caïn trouve que la sanction de Dieu est trop dure à son égard, qu’elle manque quelque part de compassion. Caïn ne voit ni le mal qu’il a fait à son frère, à ses parents, ni la gravité du péché dont il s’est rendu coupable devant Dieu. Il s’apitoie sur lui-même et se plaint comme s’il était une victime.

Tant que des préoccupations égoïstes sont au centre de la pensée d’une personne suite à un mal commis, on peut être sûr qu’il n’y a pas chez elle de véritable repentance. Qui se repent suite à une faute commise ne revendique aucun traitement de faveur et ne conteste pas la justesse de la sanction prise à son encontre. Il sait que son péché mérite la mort. S’il vit, même s’il y a des conséquences pénibles à subir, il se trouvera privilégié plutôt que maltraité.

Dans Sa miséricorde, Dieu entend la plainte de Caïn. Il lui concède une faveur, celle de protéger sa vie de la vengeance d’autrui en le marquant d’un signe distinctif destiné à dissuader quiconque le croise à exercer une quelconque vengeance à son encontre. Quel est ce signe ? Nous ne le savons pas. Mais il devait être suffisamment explicite pour être compris par tous. Cette mesure nous rappelle que, quel que soit le crime commis par une personne, c’est à la justice qu’il revient d’exercer la vengeance, non à des individus. Avant l’époque de Noé, il semble qu’il n’y avait aucune structure qui le permette, d’où sans doute un grand nombre de crimes commis par vengeance. Après Noé, Dieu instituera un ministère public de la justice afin d’éviter ce type de dérive : Genèse 9,6-7. La crainte de Caïn témoigne du fait que celui-ci avait conscience que la population humaine allait rapidement s’accroître. Après Seth, Adam et Eve eurent d’autres enfants qui engendrèrent aussi des enfants : Genèse 5,4. C’est parmi leurs sœurs que les fils d’Adam prirent leurs femmes au début de l’humanité.

 V 17 à 24 : généalogie de Caïn :

Malgré son péché, Caïn ne meurt pas. Il se marie et fonde une dynastie de laquelle procède différentes personnes qui sont à la genèse de plusieurs innovations. La première mentionnée est la construction d’une ville par Caïn, ville à laquelle il donne le nom d’Hénoc, son fils. La construction de cette ville par Caïn est la réponse qu’il fait à Dieu de la malédiction qu’il a reçue et qui le vouait à l’errance et au vagabondage. C’est ce même état d’esprit, cette même réaction humaine et charnelle qui présideront plus tard à la construction de la ville et de la tour de Babel : Genèse 11,4. L’entreprise de Caïn nous donne un aperçu des motivations qui sont à la source de toutes les réalisations de cette lignée. Race maudite, elle va tout faire pour endiguer les malédictions dont elle est l’objet et se rendre la vie ici-bas la plus supportable et la meilleure possible.
« Avec ses principes d’auto-rédemption, Caïn devint le point de départ de tout développement humain étranger à Dieu. Alors que, selon la sentence divine, il devait être errant et vagabond, il devint, dans la résistance de sa volonté propre à la malédiction et comme en défi à la parole divine, le premier homme à construire une colonie, une cité. Il donnait ainsi le ton à la tendance fondamentale de tout développement ultérieur de l’homme marchant loin de Dieu, à savoir : tentative de vaincra la malédiction par la civilisation sans Dieu : Eric Sauer : l’aube de la rédemption. »

Après Caïn, l’auteur de la genèse s’arrête sur Lémek, le 7ème depuis Adam par Caïn. Lémek se distingue des autres de deux manières. Il est le premier à pratiquer de manière officielle la polygamie, en prenant deux femmes. Il est aussi celui qui répètera en pire le crime de Caïn en tuant deux hommes, dont un enfant. La lignée de Caïn ne connaissant pas la repentance, elle ne peut que s’enfoncer toujours plus dans le mal. Cette vérité est rendue d’autant plus évidente par la remarque arrogante de Lémek suite à ces crimes. Alors que chez Caïn, la malédiction de Dieu suscite la plainte et le gémissement, celle de Lémek est marquée par une attitude de défi. Elle est à l’opposé de celle de Jésus au sujet du pardon : Matthieu 18,22. Septième depuis Adam, Lémek incarne le sommet de l’apogée du mal. « L’histoire des Caïnites commence avec un meurtre et se termine avec la louange du meurtre : Erich Sauer. »

Trois des fils de Lémek nous sont mentionnés comme étant des pionniers dans leur domaine. Le premier Yabal est le père de la corporation des cultivateurs, le second Youbal de celle des musiciens, et le dernier Toubal-Caïn, celui de la métallurgie à partir de laquelle on fabriquera des outils de bronze et de fer. « Les trois occupations principales de la société humaine virent donc le jour rapidement : recherche de la nourriture puis commerce, métallurgie et défense, instruction et arts : Erich Sauer »


V 25 et 26 : après la mort d’Abel, Dieu accorda à Adam et Eve un autre fils qui, contrairement à Caïn, fut le père d’une lignée pieuse : Seth. Il est notable que, parmi tous les enfants qu’eurent Adam et Eve, c’est sur cette lignée que, dès la genèse, l’Ecriture met l’emphase. Car c’est de Seth, et non de Caïn ou de tout autre fils ou fille d’Adam et Eve que naîtra le Christ : Luc 3,38. Après la promesse de Genèse 3,15, nous avons ici le 1er indice spécifique nous menant, sur le plan historique, à son accomplissement.

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